Histoire

Histoire

Nogent-le-rotrou possède une grande histoire. Découvrez cette dernière en détail.

Période de la préhistoire

Vestiges préhistoriques ainsi qu’édifices mégalithiques ont été déniché à Nogent-le-Rotrou et dans les villages situés à proximité. Nogent faisait partie du territoire du peuple gaulois des Carnutes. Il faut savoir que la commune était déjà habitée durant la période gallo-romaine. Ce sont les fours romains présents dans la ville qui en sont la preuve directe. Des vestiges de fondations servant de base aux murs d’enceinte du château Saint-Jean sont également des restes de cette époque.

Révolution française et empires

Les violences en lien à la Révolution française ciblaient peu Nogent-le-Rotrou, renommée de façon éphémère Nogent-le-Républicain. Ensuite, elle connut une promotion de chef-lieu de district, et ensuite de sous-préfecture. Les tombes de Sully et de sa femme, mais également celles des Rotrou, furent toutefois violées lors de cette période. En 1790, à la suite de la disparition de Saint-Denis deux années avant, les couvents de la ville fermaient leurs portes.

La collégiale Saint-Jean finalisa ses activités en 1793, l’église des Capucins en 1794 et l’église Notre-Dame-des-Marais en 1798. Sachez qu’aucun de ces monuments religieux, dont une multitude étaient en pitoyable état, ne rouvrit ensuite. La ville acheta en 1806 les différents édifices du prieuré Saint-Denis afin de façonner différents bâtiments : collège, tribunal ainsi que prison.

Période de modernisation

La fin du 19ème siècle représente la modernisation et l’embellissement inédit de la ville : encore au gaz en 1865, elle fut dotée ensuite d’un réseau d’adduction d’eau dans les années 1880, puis de trottoirs dans les années 1890. Les places, rues et boulevards firent leur apparition par la suite.

Les deux guerres

La ville ne fut pas impactée par la Première Guerre mondiale, les combats eurent lieu dans le nord-est du pays. Néanmoins, des habitants de la ville furent mobilisés et certains trouvèrent la mort au combat. La modernisation de Nogent-le-rotrou continue jusqu’au prémices du 20ème siècle : l’électrification débute avant le premier conflit international, et la ville se dota d’une salle des fêtes en 1922 ainsi que d’un stade en 1924. La ville voit son statut de sous-préfecture en 1926 disparaître, aux côtés de 105 autres villes du pays, dans une finalité d’économie budgétaire.

Or, en 1943, elle le retrouve. L’armée allemande attaque la ville en juin et entre le même mois dans cette dernière. Les statues de Rémy Belleau, de Sully et du général de Saint-Pol, personnalités illustres de la ville, furent déboulonnées en 1943. L’action de la Résistance, débutée en 1941, s’accélère à partir du débarquement du 6 juin 1944, qui se déroule à moins de 200 kilomètres de la zone. La libération de la ville eut lieu le 11 août 1944 par le maquis de Plainville. Le jour d’après, la Troisième armée américaine du général Patton passe dans la ville lors de son offensive-éclair. Autre date historique pour Nogent-le-rotrou : l’entrée du général de Gaulle dans la ville le 20 août.

Géographie

Nogent-le-Rotrou est présente dans la sublime région naturelle du Perche, implantée sur une part des départements d’Eure-et-Loir, de l’Orne, de Loir-et-Cher, de la Sarthe ainsi que de l’Eure. La ville est présente dans la vallée de l’Huisne, axe de communication naturel qui la joint au Mans.

La commune est à 127 kilomètres au sud-ouest-ouest de la capitale française à vol d’oiseau. Nogent-le-rotrou est présente à 52 kilomètres à l’ouest de la ville de Chartres, préfecture du département de l’Eure-et-Loir. Au nord-ouest, elle est à 93 kilomètres d’Orléans, préfecture de la région Centre-Val de Loire, et au nord-est à 58 km du Mans, qui pour sa part est la préfecture du département de la Sarthe. Enfin, sachez que la ville est frontalière du département de l’Orne, et se situe à une dizaine de kilomètres de celui de la Sarthe.

Le cours d’eau de l’Huisne

L’Huisne est un cours d’eau tournant à angle droit seulement plusieurs kilomètres avant la ville, se détournant de son orientation sud-est pour aller en direction du Mans et de la Sarthe au sud-ouest, tout le long de la faille. Ces deux cours d’eau sont au fond de grandes vallées, où l’Huisne offre de multiples méandres (sinuosités prononcées), encaissées de 60 à 90 mètres présentes dans le plateau. Concernant les différences d’altitude, elles sont conséquentes dans la ville, de 97 mètres quand l’Huisne sort à 213 mètres en haut de la butte de Croisilles, qui surplombe Nogent-le-rotrou au nord-ouest.

Une part de la zone du village, présente non loin du lit de l’Huisne et de ses différents affluents, est située sur un lieu inondable. Ainsi, les crues de l’Huisne sont plutôt conséquentes, et la ville a connu une multitude d’inondations différentes fois, surtout lors des années 1930, 1966, 1993 et 1995. Dans le but de restreindre ce danger, un plan de prévention du risque inondation a été validé en 2001. Il y a quinze ans, une digue haute d’environ six mètres a vu le jour à Margon.

La commune intègre depuis quasiment 50 ans une station hydrologique située au pont de Bois : le débit moyen annuel ou module du cours d’eau de l’Huisne, vu durant une période de 46 ans (des années à 1972 à 2018), se révèle être de 6,040 m3/s, ce qui signifie 6 040 litres par seconde. Concernant la hauteur maximale instantanée, elle eut lieu le 23 janvier 1995. Elle fût de 2,45 mètres.

Le cours d’eau du Rhône

La ville a profité des années 1971 à 1993 d’une station hydrologique sur la Rhône : le débit moyen annuel ou module, dévoilé pendant cette période de 23 années, se révèle être de 0,552 m3/s, ce qui correspond à 552 litres par seconde. La hauteur maximale instantanée, dévoilée le 12 février 1988, est de 1,90 mètre.

Hydrographie et relief de la zone

Nogent-le-Rotrou est présente sur une conséquente faille d’orientation nord-est-est-sud-ouest-ouest. Cette dernière divise deux plateaux sédimentaires datant en majorité des périodes du crétacé et de l’éocène. Il faut savoir que des dépôts alluviaux sont là au fond des vallées. La commune est implantée au confluent de l’Huisne et de son affluent la Rhône.

Spécificités du climat

À cause de sa localisation, la ville connaît un climat intermédiaire entre le climat océanique des zones de la Normandie et du Maine et le climat océanique dégradé de la région naturelle de la Beauce. Les précipitations y sont légèrement moins conséquentes que la moyenne du pays et l’amplitude thermique y est moindre. Les informations données proviennent de la station Météo-France du Mans, présente à 58 kilomètres au sud-ouest mais dont le climat se révèle être plutôt similaire.